Christian Louboutin, l’Exhibition(niste)

Le soulier Louboutin, c’est un esprit ! Simple et sophistiqué

Au delà de ma passion pour les chaussures, j’aime la personnalité du créateur de la fameuse semelle rouge. Alors, lorsque j’ai appris qu’une exposition lui serait dédiée, je l’ai noté en rouge dans mon agenda avant de devoir reporter mon projet, confinement oblige. C’est masquée que je découvrirai cette exposition. 

La maison Christian Louboutin a à peine 30 ans et le fondateur est encore le créateur et le propriétaire. Parmi les créateurs Français, je pense qu’il manquait à notre génération des créateurs dans la lignée de Christian Dior, Coco Chanel, Yves Saint Laurent ou Karl Lagerfeld, je suis ravie d’en apprendre plus sur le travail de ce créateur de génie.

Qu’est ce qu’on apprend sur Christian Louboutin ? 

Enfant du quartier, Christian Louboutin a gardé avec le Palais de la porte dorée une relation affective et artistique. Il est né dans le 12ème arrondissement de Paris et s’y rendait presque tous les week end. Cet amoureux des arts et des cultures y a trouvé de nombreuses inspirations. Chaque fois qu’il allait au Palais doré, encore connu sous son ancien nom de « musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie », il croisait ce panneau signalétique. Un croquis avec un soulier barré d’un trait rouge qui interdisait le port d’escarpins. Nous sommes dans les années 70. Cette forme surannée des années 50 l’interpelle, l’intrigue et fait naitre en lui un imaginaire autour du soulier. Ses premiers croquis datent de l’âge de 11 ans et cette passion ne le quittera plus. 

Cette interprétation donnera vie à la mythique Pigalle.

 

L’origine de la semelle rouge, les premiers pas 

Une couleur iconique, le rouge. La semelle rouge, c’est la flamme qui embrasse toutes les collections Louboutin. Elle représente le danger, la passion, l’amour, l’aventure, le sexe, la séduction, l’interdit. Elle confère profondeur, volume et est théâtralisée à chaque modèle. 

Elle voit le jour par hasard en 1992. Christian dessinait le modèle Pensée, des babies en satin de soie. Alors que le mannequin essayait le prototype du soulier, il trouva qu’il manquait quelque chose au soulier. Il se saisit du vernis à ongle que son assistante était en train d’appliquer et peint la semelle. Le soulier avait pris vie. la signature de la maison Louboutin également.

Ce rouge est devenu la couleur iconique de toutes les semelles Louboutin. Il est iconique et inimitable. Envié, désiré, fétichiste, plus de 25 ans après son apparition, il garde sa force d’attraction. 

Une cathédrale d’inspiration 

L’univers de Christian Louboutin est fantastique car multifacette et imprégné des cultures du monde. Dans cette pièce de l’exposition, on découvre les vitraux réalisés par les ateliers de la maison de Vitrail de Paris. Les huit vitraux de l’exposition dévoilent les motifs fondateurs des univers de Christian Louboutin.

 

Les collections iconiques

Chaque soulier de Christian Louboutin est un accomplissement, qu’il s’agisse de la forme imaginée, du recours à certaines matières, du contexte de leur commande ou de l’idée qui l’a inspiré.

 

 

Les nudes

Les collections «  Nudes », un dessin décliné en plusieurs nuances. 

En 2007, La collection Louboutin compte un soulier couleur chair (il est beige). L’une de ses collaboratrices fait remarquer à Christian que sa peau à elle n’est pas beige mais brun foncé. Elle regrette que le nude soit seulement synonyme de marron clair. Christian admet qu’elle a raison et lui présente ses excuses. D’ailleurs sa peau à lui n’est pas beige non plus. Il promet de faire avancer les choses. Il décline alors cinq teintes nude dans la collection qui en compte aujourd’hui neuf. Brun foncé, brun rouge, vert olive, miel, beige, porcelaine. Il projette d’élargir le nuancier de couleur en incluant le jeu des matières. 

Christian Louboutin a poussé la perfection en « nudifiant » la broderie, les clous, les rubans, le satin et le plastique utilisé pour les soulier. Le résultat : un soulier qui allonge la jambe, qui magnifie la beauté et l’allure de la peau nue. 

Dans l’atelier de Christian Louboutin 

L’atelier de Christian Louboutin se niche dans le 1er arrondissement. Cette exposition nous en donne un aperçu. On imagine le ronronnement des machines à coudre utilisées par les artisans.

Un artisan nous montre son travail précis et appliqué comme dans la haute-couture. Des vidéos présentent, en cinq étapes, la réalisation d’un soulier alliant activité ancestrale de la main et recours aux techniques des plus traditionnelles aux plus innovantes. L’atelier est est le lieu privilégié de l’expression des métiers d’art. Des films permettent ensuite de visualiser avec clarté et de manière vivante les étapes principales de la fabrication d’un soulier, chacune répondant à une définition précise.

1 – Le dessin sur forme, découpe et patronage

2 – La préparation de la mise en forme, le collage et les piqûres

3 – Le montage sur forme 

4 – L’application du talon et de la semelle rouge 

5 – La mise en beauté

Suggestion et projection 

Le soulier n’est pas qu’un accessoire de marche. Comme dans la haute-couture, c’est avant tout un objet de culte qui appelle à la sensualité, l’érotisme ou le fantasme en vous plaçant sur un piédestal plus ou moins haut. Il a fait des souliers de séduction une arme de sa propre séduction.

Christian Louboutin dans les médias 

Christian Louboutin, c’est bien plus qu’une marque. Il fait aujourd’hui parti du vocabulaire de la mode. Le soulier Louboutin est un esprit. Il inspire aussi bien les starlettes que la jeune femme qui s’offrira son premier beau soulier. C’est un signe d’appartenance culturelle et de réussite sociale. Le soulier Louboutin réussit à conjuguer des univers totalement différents. 

Réservez vite vos billets. Cette exposition est magique !!! L’accès se fait uniquement sur réservation d’un créneau horaire. Il y a moins de monde et on profite de tous les univers de l’exposition.